Vous prendrez bien une tasse de thé ?
où ? chez Pat bien sûr
Pas vraiment de sujet à aborder, alors je vous parle du livre que je lis en ce moment.
Il s'agit de la vie de Séraphine de Senlis, cette humble femme de ménage devenue peintre visionnaire, exposé aujourd'hui dans les plus grands musées du monde. Sa vie s'acheva dans le silence ouaté de l'hopital psychiatrique de Clermont de l'Oise.
j'ai photographié mon livre, je dois encore apprendre à scanner avec ma nouvelle installation.
Elle est née à Arsy sur Oise, un petit village en pleine campagne alors en 1864.
Son père était horloger et sa mère faisait des ménages.
A 1 an elle perd sa mère et à 7 ans elle perd son père. Sa soeur la place à 13 ans à Compiègne chez une comtesse comme femme de chambre.
3 ans plus tard elle entre au couvent et après de nombreux déplacements comme femme à tout faire, elle a une révélation en 1905 où dit-elle son ange gardien lui est apparu et lui a dit de peindre. Elle avait déjà 36 ans.
Elle n'a ensuite jamais cessé de peindre, s'affirmant de plus en plus dans l'art naïf comparée au Douanier Rousseau.
la Séraphine rouge, toile peinte vers 1929
Son atelier se trouvait rue du Puits Tiphaine pour celles qui connaissent Senlis.
Lorsqu'elle démarre, elle n'a aucune idée de ce qu'est la peinture. Elle apprend sur le tas l'usage des pinceaux et le savant et secret mélange des couleurs et des pâtes qu'elle compose elle-même. On ne saura jamais vraiment le secret de ses pigments, ajoutant de la terre, du sang ?
Les grandes feuilles vers 1925
Elle rencontrera son mécène vers 1912, Wilhelm Uhde. Ce n'est qu'après la guerre de 14-18 qu'il revient à Chantilly et l'épaule financièrement.
la Séraphine bleue vers 1929
Beaucoup de gens se moquait de Séraphine, mais elle n'en a que faire, elle poursuit avec ferveur sa peinture. Elle a une vie mystique, délaissant son ménage, elle qui le faisait si bien chez les autres, pour se consacrer uniquement à sa peinture en chantant des psaumes.
l'arbre du paradis vers 1929
l'arbre rouge vers 1930
extrait du livre : "Je sens bien que ma main n'y est pour rien, elle ne fait qu'obéir, elle suit ce que l'on me dicte de faire, je ne suis qu'un instrument. Après quand la toile est finie, je regarde et je me dis : tiens mes feuilles ressemblent aux plumes de perdrix...., aux oiseaux-lyres des contes de fées....."
Ce serait trop long de vous narrer toute sa vie, le mieux serait de lire ce livre et d'aller voir le musée à Senlis consacré à Séraphine.
Alain Vircondelet : Séraphine de Senlis chez Albin Michel.
Voilà mon billet peinture se termine, le thé est fini, je vais rendre visite aux copines qui participent à ce papotage.
Merci encore Pat pour ce moment chaque mois.